Chems-eddine Hafiz « La Grande Mosquée de Paris … un symbole d’unité face aux accusations »

• Nawel THABET
• 18 janvier 2025
• France
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Dans un contexte de tensions et d’accusations, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, sort de son silence pour réaffirmer son engagement en faveur de la paix et de la vérité. Dans un billet intitulé « Deux patries liées » : vérité et lumière contre les accusations », publié dans la revue hebdomadaire « IQRA » de la Grande Mosquée de Paris le 14 janvier, le recteur répond aux récentes allégations et à la campagne médiatique menée contre l’institution.

Par Nawel Thabet / Medianawplus 

Dans un billet intitulé « Deux patries liées » : vérité et lumière contre les accusations », publié dans la revue hebdomadaire « IQRA » de la Grande Mosquée de Paris, le recteur répond aux récentes allégations et à la campagne médiatique menée contre l’institution.

Un engagement pour la transparence et la sincérité ! Dès sa prise de fonction en janvier 2020, Chems-eddine Hafiz a fait une promesse solennelle : incarner la transparence et la sincérité. Il réaffirme son attachement profond à ses deux patries : l’Algérie et la France. « Cette double appartenance n’est ni un paradoxe ni une posture. Elle constitue l’essence même de mon identité, celle d’un homme marqué par un parcours partagé par des millions de citoyens », explique-t-il.
Une double filiation, une seule vision
Le recteur puise ses convictions dans deux héritages complémentaires : « Je puise mes convictions dans deux héritages complémentaires : d’un côté, la sagesse de l’Émir Abdelkader, figure lumineuse de l’islam et défenseur du dialogue entre les hommes et les religions ; de l’autre, l’esprit des Lumières françaises, incarné par Voltaire et Rousseau, qui m’ont appris à chérir la raison et la liberté. »
Les défis de la double appartenance
Chems-eddine Hafiz reconnaît que la double appartenance franco-algérienne peut être mal comprise, surtout dans les moments de tension. Il souligne : « Dans les moments de tension, ceux qui incarnent ce lien deviennent des cibles faciles, des boucs émissaires utilisés pour souffler sur les braises, au détriment du vivre ensemble. »
La Grande Mosquée de Paris : un symbole d’unité et de reconnaissance
Le recteur rappelle l’histoire de la Grande Mosquée de Paris, inaugurée en 1926 en hommage aux soldats musulmans ayant combattu pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Il souligne l’importance de reconnaître le sacrifice de ces combattants dans la mémoire collective française.

« Ces combattants, mobilisés de Dakar à Djibouti, tout comme leurs frères algériens, marocains et tunisiens, ont contribué à préserver la liberté et les valeurs qui nous sont chères aujourd’hui. Leur sacrifice mérite une place centrale dans notre mémoire collective, et il appartient à notre République et au peuple français de leur rendre l’hommage qui leur est dû », poursuit le recteur.
Un financement transparent et légitime
Face aux interrogations sur le financement de la Grande Mosquée, Chems-eddine Hafiz précise : « Depuis 1982, l’Algérie a apporté un soutien financier indispensable pour restaurer cet édifice en ruine. Ce soutien, parfaitement conforme aux lois françaises, s’inscrit dans un cadre légal transparent, respectant les dispositions de la loi de 1905. »
Un appel à la vérité et à la réconciliation
Le recteur réaffirme son engagement pour la paix et le dialogue : « Dans cette ère où règne la désinformation, je ne céderai ni aux calomnies ni aux provocations. Guidé par la certitude que la vérité finit toujours par triompher, je poursuis mon engagement pour la paix, la justice et le dialogue. »

Chems-eddine Hafiz reste déterminé à poursuivre sa mission : « Avec humilité et détermination, je resterai fidèle à ma mission : bâtir des ponts, apaiser les tensions, et œuvrer pour un avenir où la lumière de la vérité dissipera les ténèbres de l’injustice. »

https://www.grandemosqueedeparis.fr/post/le-billet-du-recteur-n-48-deux-patries-liees-v%C3%A9rite-et-lumiere-contre-les-accusations