
Crise avec l’Algérie : Emmanuel Macron rappelle l’ambassadeur de France et confirme l’expulsion de 12 agents algériens
- Nawel THABET
- 15 avril 2025
- France
- Algérie-France, crise diplomatique, slider
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Nouvelle escalade diplomatique entre Paris et Alger ! La riposte française ne s’est pas fait attendre
La tension est montée d’un cran entre la France et l’Algérie après l’exécution par Alger de ses menaces d’expulser douze agents de l’ambassade française à Alger, ce mardi 15 avril.
Par Nawel Thabet / Medianawplus
Emmanuel Macron a décidé ce mardi 15 avril, de rappeler “pour consultations l’Ambassadeur de France à Alger, M. Stéphane Romatet” et a procédé “symétriquement à l’expulsion de douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France.”, a indiqué l’Élysée dans un communiqué officiel.
Cette décision, qui marque un tournant dans les relations déjà fragiles entre les deux pays, a immédiatement suscité une réaction ferme de la part de Paris.
Une réaction immédiate de l’Élysée
« La France prend note avec consternation de la décision des autorités algériennes d’expulser douze agents diplomatiques servant auprès de notre ambassade à Alger », a souligné l’Élysée.Face à ce geste jugé « injustifié et incompréhensible », le président Emmanuel Macron a décidé de rappeler « pour consultations l’Ambassadeur de France à Alger, M. Stéphane Romatet », et a procédé « symétriquement à l’expulsion de douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France ».
Un climat de défiance renouvelé
L’Élysée a dénoncé une « dégradation brutale » des relations bilatérales, imputant la responsabilité de cette escalade aux autorités algériennes. Cette crise intervient alors que les deux pays tentaient, depuis le 31 mars dernier, de renouer un dialogue exigeant et constructif, à l’initiative d’Emmanuel Macron et de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.
Dans ce contexte tendu, la France affirme qu’elle continuera de défendre ses intérêts, tout en exigeant de l’Algérie le respect de ses obligations, notamment en matière de sécurité nationale et de coopération migratoire. « Ces exigences vont de pair avec l’ambition que la France continuera d’avoir pour ses relations avec l’Algérie, compte tenu de ses intérêts, de son histoire et des liens humains existants entre nos deux pays », précise le communiqué.
Un dialogue sous haute tension
Emmanuel Macron a appelé les autorités algériennes à faire preuve de responsabilité et à privilégier la voie du dialogue, rappelant que « l’intérêt même de la France et de l’Algérie est de reprendre le dialogue ». Pourtant, à peine les relations semblaient-elles renouées que la fracture s’est à nouveau manifestée, illustrant la fragilité persistante du lien franco-algérien.
Un contexte historique et politique complexe
Cette nouvelle crise diplomatique s’inscrit dans un contexte de relations historiquement complexes, marquées par des différends mémoriels, des enjeux migratoires et des intérêts économiques parfois divergents. Les deux pays, liés par une histoire commune douloureuse, peinent à instaurer une confiance durable, malgré des tentatives régulières de rapprochement.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
La question demeure : cette escalade va-t-elle déboucher sur une rupture durable ou, au contraire, inciter les deux capitales à renouer un dialogue sincère et constructif ? Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir des relations franco-algériennes, alors que de nombreux ressortissants et familles restent directement concernés par cette crise.