Emmanuel Macron exclut sa démission et souhaite un « gouvernement d’intérêt général »
- Nawel THABET
- 6 décembre 2024
- France
- Emmanuel Macron, Gouvernement Barnier, Michel Barnier, motion de censure, slider
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Au lendemain de la censure historique du gouvernement de Michel Barnier, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est adressé aux Français jeudi 5 décembre à 20 heures. Dans un contexte de crise politique et institutionnelle, le chef de l’État a présenté sa feuille de route pour les mois à venir.
Par Nawel Thabet / Medianawplus
Emmanuel Macron a vivement critiqué le « front antirépublicain » formé par le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, qui a permis l’adoption de la motion de censure. Il a dénoncé « le cynisme » et « le sens du chaos » des oppositions, accusant notamment le RN de ne penser « qu’à une seule chose : à l’élection présidentielle, pour la préparer, pour la provoquer, pour la précipiter »
Un mea culpa sur la dissolution
Le président a reconnu que la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée le 9 juin 2024 « n’a pas été comprise », admettant sa responsabilité dans cette décision controversée. Il a souligné que les élections législatives anticipées qui ont suivi ont abouti à « une Assemblée nationale sans majorité »
Engagement à terminer son mandat
Malgré les appels à sa démission, Emmanuel Macron a fermement affirmé qu’il resterait président jusqu’à la fin de son mandat en 2027. « Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerai pleinement jusqu’à son terme », a-t-il déclaré
Une « loi spéciale » pour le budget
Face à l’urgence budgétaire, le président a annoncé le dépôt d’un projet de « loi spéciale » au Parlement à la mi-décembre. Cette loi temporaire vise à « appliquer en 2025 les choix [budgétaires] de 2024 » et à assurer « la continuité des services publics et de la vie du pays »
Un nouveau gouvernement « d’intérêt général »
Emmanuel Macron a promis la nomination d’un nouveau Premier ministre « dans les prochains jours ». Ce dernier sera chargé de former un gouvernement « resserré » et « d’intérêt général », représentant « toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s’engage à ne pas le censurer »
Une vision pour les 30 prochains mois
Le président a souligné que « le seul calendrier qui [l’]importe, c’est celui de notre nation », fixant un horizon de 30 mois pour que le gouvernement puisse agir. Il a appelé à « partir du réel », dans une critique à peine voilée des oppositions
Face à une crise politique majeure, Emmanuel Macron tente de reprendre la main en proposant un nouveau cap, tout en réaffirmant sa légitimité et sa détermination à poursuivre son mandat jusqu’à son terme.
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