Algérie :Les deux anciens premiers ministres Ouyahia et Sellal condamnés à 15 et 12 ans de prison ferme
- Nawel THABET
- 10 décembre 2019
- International
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Par Nawel Thabet / Medianaplus
Le tribunal correctionnel de Sidi M’hammed à Alger a rendu mardi 10 décembre, son verdict dans un procès historique pour corruption en Algérie.
Deux anciens premiers ministres algériens, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, de l’ère de Bouteflika, ont été condamnés respectivement, à quinze et douze ans de prison ferme pour corruption.
Ces deux proches de l’ex président Abdelaziz Bouteflika, poussés à la démission sous la pression de la rue en avril dernier; étaient jugés depuis le mercredi 4 décembre avec d’autres anciens hauts dirigeants politiques et des grands patrons pour des malversations dans le secteur de l’industrie automobile.
L’ancien ministre de l’industrie , Abddeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger, a lui aussi été condamné par contumace à vingt ans de prison et un mandat d’arrêt international a été émis.
Deux autres anciens ministres de l’industrie; Youcef Youcefi et Mahdjoub Bedda., ont écopé de dix ans de prison ferme.
Ancienne préfète, Nouria Yamina Zerhouni, qui elle comparaissait libre,s’est vu infliger cinq ans de prison ferme .
L’ancien président du Forum des chefs d’entreprises , PDG du n°1 privé du BTP Algérien, a été condamné à sept ans de prison ferme.
Les trois autres hommes d’affaires,propriétaires des usines de montage de véhicules, Ahmed Mazouz, Hassen Arbaoui et Mohamed Bairi, ont écopé respectivement de sept ans, six ans et trois ans de prison ferme.
Bien confisqués
Les biens de l’ensemble des fonctionnaires et ceux de leurs familles ont été confisqués, a annoncé le juge.
C’est la première fois depuis l’indépendance, en 1962, qu’étaient jugés des dirigeants de ce rang.Ce procès était le premier, d’une dizaine d’autres jugements a venir.
L’annonce du verdict de ce procès historique intervient à deux jours de l’élection présidentielle, prévu le jeudi 12 décembre.Cette dernière, massivement rejetée par les manifestants qui accusent les candidats en lice d’être tous associés, de près ou de loin , au pouvoir de l’ancien président.