Macron souhaite l’apaisement « J’ai le plus grand respect pour le peuple algérien..J’entretiens des relations cordiales avec Tebboune »
- Nawel THABET
- 5 octobre 2021
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Par Nawel Thabet / Medianawplus
Le président de la République Emmanuel Macron a fait savoir dans un entretien accordé, ce mardi 05 octobre, à France Inter, qu’il maintenait ses propos parus au journal »le Monde ». Des propos qui ont suscités l’indignation des autorités algériennes.
Par ailleurs,Il a affirmé qu’il souhaite l’apaisement des tentions entre Alger et Paris, et, assure avoir des « relations cordiales » avec son homologue algérien “Mon souhait c’est qu’il y ait un apaisement« .
Mais il prévient qu’il ne laissera pas tomber le travail des deux mémoires « J’ai le plus grand respect pour le peuple algérien, et j’entretiens des relations vraiment cordiales avec le président Tebboune. Mais nous avons enclenché un travail, avec le rapport que nous avons demandé à Benjamin Stora (…), avec la jeunesse française et franco-algérienne, et je continuerai ce travail« .
Emmanuel Macron souhaite l’apaisement avec l’#Algérie mais prévient : “Il y aura d’autres tensions, mon devoir c’est de faire cheminer ce travail”@LeaSalame #le79Inter
Retrouvez la suite de l'entretien : https://t.co/IIEnmlhZLI pic.twitter.com/8L0BdxlaKo
— France Inter (@franceinter) October 5, 2021
Un travail rugueux dont il sait qu’il ne permettra pas un apaisement immédiat des relations franco-algériennes. « Il y aura immanquablement d’autres tensions. Ce ne sont que des histoires de blessures. Le problème c’est que beaucoup sont inconciliables les unes avec les autres. Or on est tous ensemble dans le même pays, et donc on doit avoir un projet national qui nous embarque », a conclut le président.
.@EmmanuelMacron sur les relations tendues avec l'Algérie : "Je ne nous ai pas ménagés avec notre propre Histoire, et je continuerai ce travail" #le79inter pic.twitter.com/7bJ0K2oAuL
— France Inter (@franceinter) October 5, 2021
Pour rappel , Les relations entre Paris et Alger se sont tendues ces derniers jours, alors qu’approche le soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Samedi , Alger a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultation, avant de fermer l’espace aérien algérien aux avions militaires français.
Lors d’une rencontre entre le président français et une vingtaine de jeunes dont les parents ou les grands parents étaient d’anciens combattants du FLN, des harkis ou des rapatriés. Le président de la République a estimé dans un article publié, au Monde, qu’après son indépendance 1962, l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par » le système politico-militaire ».
Il y a évoqué aussi « une histoire officielle totalement réécrite, qui « ne s’appuie pas sur des vérités, mais,repose sur un discours de haine de la France ».
Une atteinte intolérable à la mémoire des 5.63 millions de valeureux martyrs
Dans son communiqué, adressé à la presse, samedi soir, Alger a estimé que les propos du président Macron « portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.63 millions de valeureux martyrs qui ont sacrifiés leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi dans la glorieuse révolution de libération nationale ».
Selon les médias locaux algériens, un autre passage des déclarations d’Emmanuel Macron a provoqué l’indignation des autorités algériennes.
« Est-ce qu’il avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question », s’est interrogé le président français en rappelant qu’il y a eu » de précédentes colonisations ».
« fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée ». « Et, d’expliquer, que les français ont été les seuls colonisateurs … c’est génial ».